Pour des élections apaisées et transparentes du 17 novembre, la société civile vient d’initier une série de réflexions. Regroupés autour du Collectif des organisations de la société civile pour les élections (COSCE), les membres misent sur les échanges pour prévenir les contentieux. Ils estiment que les différentes contributions seront bien prises en compte par les autorités étatiques pour le bien du système électoral.

Trois panels sont au menu de cet atelier organisé par la société civile. Des réflexions qui impliquent les membres du COSCE pour des élections législatives anticipées transparentes et apaisées. Il s’agit d’abord de faire l’état des lieux du régime juridique, d’aborder le contentieux et le rôle de la société civile.

« Ce contentieux a déjà commencé avec la contestation de deux têtes de liste. Vous savez quelle a été la réponse du Conseil constitutionnel. Il s’agit d’examiner le rôle du Conseil constitutionnel. Le troisième panel va consister à envisager toutes les actions possibles et toutes les démarches que nous pouvons faire en direction des autorités et des partis pour justement améliorer le régime politique des élections au Sénégal », explique le Professeur Babacar Gueye, Constitutionnaliste, président du COSCE.

« Notre lecture de cette initiative vient du fait qu’il faut que la société civile anticipe sur certaines réflexions, car nous avons noté que, dès la dissolution de l’Assemblée nationale, il y a des points d’achoppement, notamment liés aux dispositions de la Constitution et du Code électoral. C’est sur cette base que le COSCE, partenaire du NDI, s’est rapproché de nous pour organiser cet atelier », déclare Alain Ayadokoun Directeur du National democratic Institute (NDI).

Il est évident, selon les membres de la société civile, que pour une meilleure organisation de ces élections, il faut aller vers l’harmonisation de nos textes.

« Ces vides qui existent doivent peut-être être harmonisés. Faire en sorte qu’on aille vers une meilleure harmonisation et un meilleur encadrement des uns et des autres », souffle le Professeur Babacar Gueye.

Au cours des échanges, la question de l’organisation des élections présidentielle et législative a été soulevée, mais les appréhensions sont différentes, souligne le Professeur Babacar Gueye.

« Je crois que c’est une discussion ouverte. Il y en a qui sont pour harmoniser les deux dates et les faire coïncider, et d’autres qui considèrent que ce serait un recul, puisque le Code électoral de 1992 avait choisi de séparer ces deux élections, qui ont une vocation différente et une nature différente. »

La société civile espère que les réflexions qui en découleront seront prises en compte dans les différentes réformes envisagées pour notre système électoral.

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