PRÉSIDENTIELLE SÉNÉGALAISE : CAHIER DE DOLÉANCES DES ACTEURS DE L’ÉDUCATION
Les représentants des cinq candidats à l’élection présidentielle ont présenté leurs programmes aux acteurs de l’éducation, mardi à Dakar, au cours d’une session nationale d’interpellation citoyenne des candidats.
« On vit des crises scolaires qui ne finissent pas, donc il est nécessaire que les candidats nous disent ce qu’ils feront une fois élus pour ce secteur », a dit Mme Nathalie, représentante des ONG nationales et internationales.
Mame Diarra Bousso Guèye, élève en classe de terminale au lycée Seydina Limamou Laye de Guédiawaye a soulevé sa préoccupation relative au maintien des filles à l’école. Elle demande aux candidats de faire des propositions et des actions concrètes pour maintenir les filles à l’école car, « ces dernières ont montré une capacité et une volonté de réussir leurs études ».
Prenant la parole, le représentant de la coalition « Madické 2019 », Ibrahima Diassé a indiqué que « notre objectif sera de réduire le train de vie de l’Etat, supprimer les institutions budgétivores afin de renforcer le budget de l’éducation et de la formation ».
Partageant l’idée de Diassé, le porte-parole de la coalition « Idy président 2019 », Abdourahmane Diouf a prôné une éducation inclusive et promis que « 500 milliards tirés de la taxe sur les ressources minières et gazières seront alloués à l’éducation ».
D’après « Walf Quotidien », une session nationale d’interpellation citoyenne des candidats à l’élection présidentielle du 24 février 2019 s’est tenue, le mardi 05 février 2019, à Dakar.
Initiée par la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) en partenariat avec le Forum civil et l’ONG 3D, la rencontre avait pour objectif de « fournir aux acteurs un cadre d’échange et de partage des programmes des décideurs politiques relatif au secteur de l’éducation et de la formation
Pour Cheikh Mbow, coordonnateur de la COSYDEP, dans des propos relayés par « APA NEWS », dans un « contexte électoral, il est important de poser le débat autour de la problématique du financement de l’éducation et d’amener les candidats à l’élection présidentielle à décliner leur vision et à prendre des engagements documentés, réalistes et sincères en termes d’orientation du budget et de sources de financement innovant ».
Moundiaye Cissé, Directeur Exécutif de l’ONG 3D, est revenu sur le sens de sa présence à cette rencontre. « Ce que nous faisons avec la COSYDEP, nous allons également le faire avec les autres familles d’acteurs sur d’autres thématiques. Aujourd’hui, nous avons accompagné la COSYDEP sur les questions d’éducation pour faire l’audition des candidats. Nous envisageons de faire la même chose avec l’Union des magistrats sénégalais (Ums) sur les réformes dans le secteur de la justice. Nous ferons la même chose avec le Forum civil sur les questions de gouvernance. Avec ‘Publiez ce que vous payez’ sur les questions de ressources naturelles », a-t-il déclaré avant de revenir sur un aspect du Programme « Sunu Election »
« Dans le cadre d’un programme appelé ‘Sunu Election’, nous incitons les candidats à débattre des politiques publiques. Et pour chaque thématique, nous allons voir l’organisation la mieux habilitée à tenir cette audition pour l’organiser avec elle »
Le président sortant, candidat pour un second mandat à l’élection présidentielle du 24 février prochain, se trouve « dans une dynamique d’école de la réussite et d’excellence », assure Ndiamé Diouf, un de ses représentants à la session d’interpellation citoyenne
Le programme « Jaam Ak Xéweul » de la coalition « Madické 2019 » adossé au tryptique justice, équité et travail propose des solutions alternatives aux questions de l’éducation, a indiqué le porte-parole de Madické Niang, candidat à l’élection présidentielle du 24 février prochain.
Le candidat Idrissa Seck, une fois porté à la tête de l’Etat, va mettre sur pied un Conseil supérieur de l’éducation dont le fonctionnement et les grandes décisions reviendront aux acteurs eux-mêmes, a indiqué Abdourahmane Diouif, son porte-parole.
Le candidat du Parti pour l’unité et le rassemblement (PUR), El Hadj Sall dit El Hadj Issa Sall, compte s’atteler, une fois élu à la magistrature suprême, à « régler les problèmes des enseignants en les mettant dans d’excellentes conditions de travail », a assuré Mbacké Guèye, membre du « Pencumm PUR », cadre de réflexion et d’initiatives du directoire de campagne de cette formation.