Avec des taux d’abandon variant entre 22 et 36 % dans certaines de ses communes, Matam fait partie des 5 régions du Sénégal qui mettent en œuvre les Plans d’accélération de la scolarisation (PAS) pour le relèvement du Taux brut de scolarisation (TBS) au niveau national. C’est dans ce cadre que s’inscrit l’atelier organisé par le consortium ONG 3D – COSYDEP et sur financement de l’USAID, les jeudi 7 et vendredi 8 janvier 2021 pour prendre en charge les priorités de l’éducation locale à partir des ressources issues principalement de l’activité minière.

C’est un constat qui préoccupe au plus haut niveau les autorités administratives, territoriales et académiques, les partenaires sociaux, les acteurs de la société civile et les Coalitions de participation citoyenne (CPC). Lesquels étaient en conclave, les 7 et 8 janvier 2021, dans le cadre d’un atelier de révision technique du modèle des classes passerelles RSE élaboré par le Programme USAID KAWRAL autour de l’Inspection d’Académie de Matam,  de ses IEFS et des Directeurs des Centres de formation professionnelle (CFP).

Le nombre d’enfants en situation de décrochage scolaire est estimé dans la région de Matam à 15.600 apprenants selon l’inspecteur d’académie. Dans la zone d’intervention du programme USAID KAWRAL, les taux d’abandon se situent respectivement à 22,27%, 28,43% et 36,55% pour les communes de Ndendory, Orkadiéré et Hamady Ounaré.

Pour contribuer à l’atteinte des objectifs du PAS de la région de Matam, le consortium ONG 3D – COSYDEP a  proposé un modèle intégré et innovant de prise en charge des déperditions scolaires, de concert avec les autorités administratives,  académiques et les communes impactées par l’activité minière . Il s’agit essentiellement d’ouvrir des classes passerelles pour réinsérer les enfants non scolarisés et déscolarisés mais également de former les jeunes . Ainsi, autour de l’académie, il a été organisé un atelier de révision technique des différentes composantes du modèle pour apprécier sa cohérence et son articulation par rapport aux orientations définies par le document de référence de la politique éducative du Sénégal, le PAQUET.

La plus-value de ce modèle, de l’avis des techniciens du système réside dans la prise en charge de la formation qualifiante des jeunes dans les centres de formation professionnelle et les ateliers artisanaux pour promouvoir leur employabilité et garantir leur insertion.  

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