La plateforme de la société « Jammi Rewmi » a procédé à la restitution d’une étude sur « les principaux déterminants de la violence au Sénégal », le jeudi 18 novembre 2021, en présence de beaucoup de membres de la société civile. L’atelier entre dans le cadre de ses activités de prévention et de sensibilisation contre la violence pré et post-électorale en perspective des élections communales et départementales du 23 janvier 2022

Professeur Babacar Gueye, Coordonnateur du groupe de contact de la plateforme Jammi Rewmi, revient sur l’importance de l’atelier

« C’est une rencontre importante parce que notre pays va organiser des élections locales, législatives et présidentielles dans les temps qui viennent. En ce qui concerne les élections locales, nous avons constaté durant cette période qui a suivi les événements du mois de mars une montée de la tension. Et donc, nous nous sommes dit qu’il fallait mener une étude pour comprendre les ressorts de la violence ».

Le Directeur Exécutif de l’ONG 3D, quant à lui liste les différentes sources de violence.

« Il y a des violences institutionnelles qui découlent du fait que des institutions comme la Justice ou la Police procèdent à des traitements sélectifs et aussi de l’im­puni­té par exemple avec ceux qui sont proches du pouvoir». A cela, il ajoute, entre autres, «les crises mal gérées, les inégalités dans la distribution des ressources»

Outre cette étude, la plateforme a travaillé sur un plan d’actions pour les 3 prochaines élections pour que les violences puissent être prévenues. «Nous sommes dans un contexte très compliqué où il y a une ceinture de feu qui nous entoure. Le Sénégal doit se doter d’un plan national de prévention de la violence», a préconisé Moundiaye Cissé.

De son côté, le fondateur d’afrikajom center appelle à la responsabilité: « Il ne faut pas que l’on fragilise l’Etat dans un contexte de menace régionale. Il faut qu’on ait une administration non partisane, une justice indépendante et impartiale pour redonner la confiance à la population. il faut que celui qui assure les responsabilités au plus haut niveau rassure en prenant des décisions opportunes pour que la paix revienne et qu’on ait des élections transparentes démocratiques, apaisées ».

En plus de la sensibilisation, les membres de la plateforme Jammi Rewmi vont élaborer une charte qui sera signée par les acteurs. «Cette charte va nous permettre de faire prendre des engagements aux acteurs politiques sous la supervision des acteurs de la Société civile et aussi des khalifes généraux», a fait savoir M. Cissé.

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