Dans l’Agence de Presse Sénégalaise (APS), la Synergie des organisations de la société civile pour la paix (SOS/Paix) adresse une requête aux autorités sénégalaises, les invitant à accorder des « grâces exceptionnelles » aux citoyens incarcérés pour des infractions mineures ayant déjà été jugés, et à libérer les individus arrêtés en raison de leur expression d’opinion ou de leur participation à des manifestations.
Lors d’une conférence de presse au nom de SOS/Paix, Moundiaye Cissé, l’un de ses dirigeants, a plaidé pour que les autorités du pays octroient des « grâces exceptionnelles » à tous les citoyens détenus pour des infractions mineures qui ont déjà été jugées, dans le but d’apaiser la situation politique tendue au Sénégal.
Malick Diop, président de la Plate-forme des acteurs non-étatiques, une organisation membre de SOS/Paix, a ajouté : « Nous demandons à l’État d’accorder la liberté provisoire aux citoyens en détention préventive pour des infractions mineures liées aux manifestations et à l’expression de leur opinion. »
Moundiaye Cissé, directeur exécutif de l’organisation non gouvernementale 3D (Démocratie, droits humains et développement), et d’autres dirigeants d’organisations affiliées à SOS/Paix appellent également les détenus en grève de la faim à mettre fin à leur protestation.
Les leaders de cette association d’organisations de la société civile ont prévu de rencontrer le ministre de la Justice et son homologue de l’Intérieur pour plaider en faveur de la libération des détenus.
SOS/PAIX, composée d’une vingtaine d’organisations, lance également un appel au calme et au respect de l’État de droit à l’attention des jeunes. Les dirigeants encouragent en outre les citoyens sénégalais à retirer leur carte d’électeur, soulignant que celle-ci constitue un « moyen efficace d’expression de la souveraineté populaire ».
SOS/Paix enjoint les leaders politiques et les militants des partis politiques à adopter un comportement responsable et à cesser de diffuser des messages susceptibles de compromettre la stabilité sociale du pays.
Le regroupement d’organisations de la société civile continuera ses efforts de médiation dans le but de préserver la paix et la cohésion sociale, éléments qui font du Sénégal un modèle démocratique.