En collaboration avec Oxfam au Sénégal, l’ONG 3D met en œuvre le programme d’engagement citoyen dans le secteur extractif et les processus budgétaires. Le programme vient entre autres mettre en avant la protection sociale dans les communautés affectées par l’exploitation des ressources extractives. C’est dans ce cadre que 3D a organisé une rencontre de consultation avec les députés pour leur implication à la validation des contrats extractifs. Une rencontre suivie par un Atelier communautaire sur les droits humains à Rufisque
« L’ONG 3D a organisé cette session de formation pour imprégner les populations sur les droits humains dans le secteur minier. Ces droits tournent essentiellement autour du droit à la santé, du droit à un environnement sain, du droit à une propriété, et de l’exercice de certaines libertés. Nous avons aussi abordé les mécanismes qui ont été mis en place pour protéger les populations, sauvegarder leur environnement conformément à l’objectif de bâtir des communautés prospères et justes », a expliqué Albert Kaly Chargé de programme à 3D
Cette formation visait à outiller les citoyens des communes de Rufisque, Bargny, Sendou et Yenne aux droits fondamentaux pour mener les plaidoyers auprès des entreprises et des autorités
« Le déroulement de la séance nous a permis dans un premier temps à revenir sur la théorie du droit, du droit international, de la définition des droits de l’homme, mais aussi de l’identification des différents droits humains qu’une personne, vivant dans un milieu affecté par les industries minières, peut revendiquer par rapport à l’État et aux entreprises », a détaillé Thaddée Seck, formateur
Pour Cheikh Fadel Wade, Président du Comité citoyen local de Bargny, cette initiative vient à son heure avec la présence d’industries extractives dans le département de Rufisque, et l’exploitation prochaine du pétrole
« Aujourd’hui, si on nous capacite sur les droits humains, c’est une chose qui vient à son heure. Parce qu’avoir des connaissances sur les droits humains, cela nous permettra de faire des plaidoyers »
Mamadou Lamine Diagne, juriste environnementaliste et formateur en droit minier tire les enseignements de la séance de partage : « C’est de donner des moyens à ces communautés pour qu’elles puissent, à chaque fois, que de besoin, ester en justice et soulever des éléments de droit »
Au terme de la formation, les participants ont, d’une part, eu une meilleure connaissance de leurs droits. Et d’autre part, ils disposent des outils qui leur permettent de saisir les institutions ou les juridictions compétentes pour résoudre leurs problèmes. Dans ce sens les communautés comptent mettre sur pied une faitière pour mieux porter leurs plaidoyers auprès des entreprises et des autorités.