Dans le débat autour de la suppression des villes du Sénégal, l’ONG 3D se dit contre et invite le gouvernement à engager les véritables réformes utiles et nécessaires.

L’ONG 3D dit non à la menace de suppression des villes. Dans une Déclaration publiée le jeudi 17 novembre, le Directeur exécutif, Moundiaye Cissé, affirme : ‘’La suppression des villes est un reniement de plus de 102 ans de notre histoire. Il faut souligner que, même si leur institution remonte à plusieurs décennies avant les indépendances, la notion de ville reste plus que jamais conforme à l’air du temps.

Selon le Directeur exécutif de 3D, l’importance et la viabilité des villes n’est plus à démontrer. ‘’Plutôt que de chercher à les remettre en cause, l’urgence serait de penser à une véritable réforme qui va permettre la mise en place d’autres territoires viables et compétitifs porteurs de développement’’.

Aussi met-il en garde contre toute réforme territoriale, qui remettrait en jeu la carte électorale, élément fondamental dans l’organisation des élections au Sénégal. ‘’On ne peut toucher à la carte territoriale sans bouleverser la carte électorale. Nous invitons donc le ministre en charge de la Décentralisation et le Gouvernement à revoir leur position et à veiller au renforcement de la démocratie, à travers la promotion de territoires viables et compétitifs’’.

Au regard de toutes ces considérations et de la nécessité de préserver les acquis démocratiques et de la décentralisation, l’ONG 3D annonce la naissance, prochainement, d’un ‘’Mouvement pour le Maintien des Villes (2MV). Un Mouvement qui va regrouper les citoyens des collectivités territoriales concernées.

Dans la perspective de réaliser les réformes escomptées et nécessaires, le directeur exécutif de l’ONG 3D invite le gouvernement à :

Privilégier la voie du dialogue pour approfondir la réflexion sur ces problématiques liées à la mise en œuvre de la décentralisation ;

Veiller à la préservation des entités administratives et/ou collectivités territoriales historiques et au respect du caractère démocratique du mode de désignation du chef de l’exécutif local ;   

Modifier le cadre juridique en intégrant les changements actés sur le mode d’élection des exécutifs territoriaux et la clé de répartition des conseillers municipaux entre le scrutin majoritaire et le scrutin proportionnel ;

Prendre les mesures adéquates pour le renouvellement du mandat des conseillers territoriaux dans des délais raisonnables.

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