PÉTROLE ET GAZ AU SÉNÉGAL : LES ATTENTES DE L’ONG 3D
Sur la chaine de télévision marocaine « Medi 1 TV Afrique», M Cheikh Tidiane Cissé, Coordonnateur du Pôle Gouvernance de l’Ong 3D, est intervenu lors d’un débat pour donner son avis sur « la gestion des ressources issues de l’exploitation des gisements de pétrole et de gaz à l’horizon 2021-2023 ». Un moment de communication qui fait suite à l’appel du chef de l’Etat, Macky Sall, autour d’une table de concertation des forces vives de la Nation sur la gestion des richesses qui y seront tirées. Ainsi, Cheikh Tidiane Cissé et son alter ego ont été interrogés sur les attentes de cette rencontre, et les perspectives à tirer de l’exploitation de ces ressources. Eléments de réponse.
Appréciation de la démarche du chef de l’Etat
« Tout ce qu’on peut attendre de ces concertations, c’est l’application des mesures arrêtées à l’occasion de cette rencontre. Certes, c’est une bonne initiative, mais il ne faut pas tomber sous le coup de l’euphorie. Aussi, l’élargissement du bureau COS-petrogaz à la Société civile est souhaité dans le processus de dissémination de l’information ».
L’encadrement de la clé de répartition des ressources
« La clé de répartition doit être mieux repensée pour réussir le développement socio-économique et permettre aux générations futures de bénéficier de ces ressources épuisables. Et, c’est heureux, que le président de la République ait annoncé la poursuite du processus de dialogue à la fin des travaux. Par ailleurs, un autre débat est souhaité avant le vote de la loi d’orientation. Dans la répartition, c’est bien de définir des critères, mais il faut également définir des mécanismes de contrôle et de suivi de ces critères. Pour que dans la mise en œuvre, on soit assuré de l’affectation effective des ressources aux secteurs destinataires et de leur impact dans le vécu quotidien des populations ».
Maitrise des enjeux socio-économiques et géostratégiques.
« Pour les mécanismes de transparence, je propose deux choses. D’abord, permettre à la Société civile d’avoir les moyens de disséminer l’information jusqu’au niveau le plus bas. Parce que, comme dit dans la Constitution, les ressources naturelles appartiennent au peuple qui doit décider du comment de leur utilisation. Ensuite, la Société civile, au-delà de son intégration dans les instances de gouvernance, doit veiller à une bonne utilisation de ces ressources »