Le programme GAWDI mise en œuvre par l’ONG 3D, ONGAWA et la fondation MUSOL est articulé autour de trois (3) axes :
OS1. Élargir la couverture des services d’eau, d’assainissement et d’hygiène à partir d’une approche tenant compte des droits humain et de la nutrition.
OS2. Améliorer la situation nutritionnelle des populations les plus vulnérables du département de Podor en améliorant et en diversifiant la production agricole.
OS3. Amélioration de la gouvernance et de l’intégration du droit humain à l’eau et l’assainissement dans la nutrition par la formation, la planification, la participation, le plaidoyer et la génération de connaissances.
L’amélioration de l’accès à l’eau
La région nord du Sénégal fait partie des zones les plus faibles en ce qui concerne le taux d’accès à l’eau. Dans la zone d’intervention du projet c’est-à-dire les communes de Doumga Lao et Guédé village, il existe des personnes qui sillonnent plus de 12 kilomètres pour accéder au point d’eau le plus proche. Au niveau de certains de ces points (Diéri), l’eau est stockée dans des réservoirs à ciel ouvert assujettie à toutes sortes de pollution. Cette eau qui ne bénéficie d’aucun traitement est transportée dans des récipients de fortune et directement, ce qui peut engendrer des problèmes de santé publique.
Le programme GAWDI contribue à l’amélioration de ces conditions par :
La réalisation de trois mini forages dans le walo
La réalisation de quatre châteaux d’eau dans le Diéri
L’installation de 66 Km de réseau d’adduction en eau potable
La construction de 28 bornes fontaines
La réalisation ou la réhabilitation de 4 abreuvoirs
Mobilisation et formation des relais afin de communiquer et de sensibiliser les populations sur le traitement de l’eau à domicile
Mise en œuvre de l’approche ATPC
Pour être en phase avec la SNAR (Stratégie Nationale de l’Assainissement en milieu Rural), le programme GAWDI, commence par l’ATPC en ce qui concerne l’assainissement.
L’Assainissement Total Piloté par les Communautés est une démarche qui consiste à encourager la communauté à analyser sa situation en matière d’assainissement, ses pratiques en matière de défécation et leurs conséquences, suscitant ainsi une action collective visant à atteindre l’état de Fin de Défécation à propre l’Air Libre (FDAL). La mise en œuvre de l’ATPC se fait en trois phases dont le pré déclenchement, le déclenchement et le suivi post déclenchement. Le processus complet est déroulé dans les villages enrôlés pour la première phase. Ainsi un nombre important de demande de latrines est enregistré au niveau des tontines. Cette campagne est menée par l’équipe du projet avec l’accompagnement de la brigade d’hygiène.
Promotion de l’utilisation des mécanismes locaux de financement pour des services d’assainissement et d’hygiène
L’équipe du projet est chargée de restructurer ou de redynamiser les caisses communautaires (GPF « tontines », « caisses villageoises », etc.) bénéficiaires du projet pour mieux répondre aux exigences de financement des services d’assainissement. Les tontines bénéficient d’un renforcement de capacités pour la mise en place de fonds revolving sur le financement les latrines améliorées et l’achat des produits d’hygiène (savon, javel etc).
La mise en place de mécanismes de financement endogène à travers un système d’épargne et de crédit pour l’assainissement se justifie par le besoin financier important qui ne peut être couvert ni par l’Etat ni par les ménages sur leurs revenus propres
A partir des fonds de caisse des tontines mis en place par la communauté, les comités de salubrité accompagnent des GPF pour l’utilisation de ces fonds au financement des services d’assainissement sous forme de pack (latrine, dalle avec couvercle, superstructure, fosse etc.).Le projet renforce ces cotisations par une contribution financièrement pour permettre au ménage d’avoir des latrines améliorées mais aussi aux femmes d’avoir des AGR et d’assurer une plus grande couverture en latrine des villages en un temps réduit.
Les clients avec l’appui des comités de salubrité formés ouvrent un compte d’épargne au niveau de la tontine. Si la demande est acceptée et la somme nécessaire versée, le comité met à la disposition de l’entreprise des maçons locaux le montant nécessaire à la réalisation. Les artisans réalisent l’ouvrage et la tontine garde ces bénéfices
GAWDI met en œuvre une stratégie de gestion de l’hygiène des menstrues
Pour instaurer une bonne gestion de l’hygiène menstruelle, il faut une approche globale, comprenant l’approvisionnement en eau fiable, des toilettes fonctionnelles, des espaces privés et le matériel adéquat (serviettes/tampons), sans oublier l’éducation des filles et des garçons sur le cycle menstruel et l’hygiène intime.
Le programme GAWDI commence d’abord, au niveau des 6 écoles ciblées, par la réalisation de blocs sanitaires intégrant chacun un coin dédié à la GHM et leur raccordement au réseau d’adduction en eau potable. La réalisation de ces infrastructures est suivie d’une bonne campagne de communication avec L’ATPE (Assainissement total piloté par les élèves) comme porte d’entrée. Les responsables issus de ces séances d’ATPE se chargeront aussi de la gestion des coins dédiés à la gestion de l’hygiène menstruelle avec l’accompagnement des enseignants, des animateurs et des relais.