Le Collectif des organisations de la société civile pour les élections a fait neuf (9) propositions, parmi celles-ci la réforme du parrainage, le contrôle du fichier électoral, la question liée à la caution, entre autres. Et sur ces questions, certains n’ont pas été satisfaits. Il s’agit de l’autorité en charge de l’organisation des élections et des dépenses liées aux campagnes électorales. Le COSCE se dit tout de même satisfait des conclusions de ce dialogue.
Partie prenante du dialogue national, la société civile n’a pas manqué de soulever les préoccupations citoyennes, dont l’inclusion au processus électoral. Ces propositions avaient pour but de permettre à tous les candidats de participer à l’élection présidentielle.
« En termes d’inclusion, nous avions proposé une disposition qui aurait permis à Sonko, même condamné, de pouvoir participer. Si cela avait été appliqué, Sonko, Karim ou Khalifa, tout le monde aurait pu participer. On ne nous a pas suivi sur cela. On a préféré modifier les articles L29 et L28, qui introduisent la grâce et permettent à Karim et Khalifa de pouvoir participer », déclare Moundiaye Cissé, Directeur exécutif de l’ONG 3D.
Un autre point important souligné par la société civile est l’introduction du parrainage optionnel. Moundiaye Cissé s’explique :
« On nous a suivis sur cela. Il y a également le tirage au sort que nous avons proposé et qui sera institutionnalisé dans le processus électoral,»
Selon le Directeur exécutif de l’ONG 3D, sur les neuf propositions de la société civile, seules deux (2) n’ont pas été retenues :
« Le premier point concerne l’autorité en charge des élections. Est-ce que le ministre de l’Intérieur doit continuer à organiser les élections ou est-ce qu’il faut une personnalité indépendante ? L’autre point de désaccord concerne le fait d’être à la fois chef de parti et chef d’État. Et à ce sujet, il y a la position du chef de l’État, qui pense que cela est valable quand il s’agit d’un mandat unique dans certains pays, mais nous n’avons pas eu d’accord sur ces points », renseigne Mondiaye Cissé.
Les acteurs se disent satisfaits des conclusions du dialogue national, qui, selon eux, ont joué un rôle déterminant dans le choix du chef de l’État de ne pas se présenter à la prochaine élection présidentielle. »